Je vous entends d’ici grincer des dents ! %#$*&^#
Suite de notre jeu des 7 erreurs quand on cherche à se réaliser.
Je tiens à clarifier un point avant de rentrer dans le vif du sujet.
Attention, quand je dis erreur, je ne l’entends pas au sens de se tromper.
Mais au sens de sa racine latine errare c’est-à-dire l’action d’errer, de faire des détours.
Je crois que l’on ne se trompe jamais.
Je crois que l’on vit ce que l’on a à vivre pour se rencontrer, que nos détours sont plus ou moins longs, que l’essentiel c’est de se découvrir, quelle que soit la façon.
Il faut vivre les choses pour pouvoir les intégrer.
Mais cela ne signifie en aucun cas que l’on doit souffrir pour se réaliser.
Nous avons le choix de la façon dont nous vivons nos détours.
Le problème n’est jamais ce que nous vivons mais la perception que nous en avons.
Nous avons le choix des lunettes que nous portons.
Cette précision posée, revenons à nos moutons.
Si je partage mes erreurs ici, malgré l’apparente contradiction d’en parler quand il n’en existe pas, c’est parce que je sais que je peux me reposer sur une intelligence plus grande que moi.
Je sais que mes propos feront mouche chez celles et ceux pour qui cela devra être le cas.
Je sais que mes propos résonneront pour les individus pour qui, de les entendre, le temps est venu.
Je sais que pour les autres ce que je dis n’aura pas de portée.
Après l’erreur #1 de chercher à se développer,
l’erreur #2 de fantasmer son autre vie sur son canapé,
et l’erreur #3 de vouloir à tout prix éviter de se tromper,
l’erreur #4 c’est se cacher derrière le manque de confiance en soi.
On ne compte plus le nombre de livres ou de couvertures de magazine sur ce sujet.
Je ne compte plus le nombre de fois où j’ai entendu lors de mes accompagnements ‘je crois que je manque de confiance en moi’,
Ces mots sont devenus si passe partout qu’on ne les questionne même plus.
Je me souviens d’une époque, avant de devenir coach, où quand quelqu’un me disait ‘je manque de confiance en moi’, je ne le questionnais pas.
Comme si on était arrivé à la racine du problème, à la cause du mal et que ça n’était pas interrogeable.
Pire que ‘je manque de confiance en moi’, il y a le ‘je suis quelqu’un qui manque de confiance en soi’, comme si c’était devenu une identité.
Un truc collé à la peau qui justifie mes empêchements.
C’est pratique non ?
Vous avez remarqué à quel point les femmes semblent particulièrement touchées ?
Vous avez remarqué à quel point ça ne fait pas la couverture chez le genre masculin ?
Ca ne vous révolte pas vous ?
Moi j’en ai ras le bol de ce sujet tarte à la crème !
Ne vous méprenez pas, ce n’est pas que l’on puisse galérer à exprimer ce qui nous habite qui me fatigue, c’est sa justification toute trouvée.
C’est le raccourci auquel nous faisons allégeance.
C’est l’idée selon laquelle le manque de confiance en soi serait comme une maladie que l’on attraperait.
C’est l’idée que l’on peut se cacher derrière pour justifier la procrastination et le manque de passage à l’action.
Clamer que l’on n’avance pas parce que l’on manque de confiance en soi ça frôle la victimisation.
C’est ça qui me fait me révolter !
Et pourtant je suis passée par là, quand je n’osais pas questionner le manque de confiance en soi, c’est bien que je portais cette croyance et que moi aussi j’en souffrais.
Rien que cette idée, elle devrait un peu piquer.
Je l’ai déjà dit, l’orgueil n’a pas que des mauvais côtés.
Alors quand on dénonce la victimisation, on dit que ça manque de compassion.
Et bien non, pour cela je n’en ai pas. Le club des victimes, ce n’est pas Club Culotté.
En revanche, de la compassion, j’en ai à foison pour une personne qui me dit qu’elle en a vraiment assez,
Pour une personne qui me dit qu’elle a décidé de se désidentifer de ce manque de confiance, tant qu’elle n’aura pas dissolu cette croyance.
Je crois que le manque de confiance en soi, ça n’existe pas.
C’est une distraction au sens premier du terme, celui qui nous détourne du vrai sujet.
Quand on dit manquer de confiance en soi, on se trompe simplement de constat.
Encore une fois, je discerne l’état de fait de sa justification.
Je distingue le manque de capacité à réaliser ce qui nous fait vibrer, qui ne peut être nié quand c’est ce qui est ressenti, de ce qui le justifie.
Je radote mais je le redis : un problème vient toujours avec sa solution.
Quand on dit que l’on croit que l’on manque de confiance en soi, ce que l’on dit en creux, et c’est littéralement le cas, on dit que l’on croit que l’on a un manque.
Il y a 2 mots là-dedans : croire et manque.
Revenir aux mots c’est redoutable d’efficacité.
Il s’agit donc d’une croyance. La bonne nouvelle c’est que je peux choisir de croire autre chose.
Et devinez quoi, quand on croit autre chose, il se passe autre chose, quelque chose de cohérent avec ma nouvelle croyance.
Plus facile à dire qu’à faire mais tellement vrai.
Le 2ième mot c’est le manque.
Alors à ce sujet j’ai justement une croyance qui m’est bien pratique car je constate que ma vie est bien plus simple ainsi.
Je crois que l’on ne manque de rien.
Je crois que quand je dis que je manque de confiance en moi. Ce que je dis vraiment c’est que je ne m’accepte pas.
Le manque de confiance est donc une distraction du vrai sujet qui est ‘je ne m’aime pas ainsi’ ou je considère qu’une partie de moi est une ennemie.’
J’ai ouïe dire récemment d’une personne d’une grande sagesse ‘Pas besoin de confiance en soi si tu ne considères pas qu’il n’y a pas d’ennemi à l’intérieur de toi.’
Penses-y…
C’est seulement si je me dis qu’il y a quelque chose en moi de pas acceptable, de pas valable, de pas aimable que j’en arrive à croire qu’il faut de la confiance en soi. Sinon la confiance perd totalement son utilité.
La confiance en soi c’est donc une fabrication.
Il n’y a rien en toi à ajouter mais il y plutôt des parties de toi à apprendre à aimer.
C’est bien plus acceptable sans doute de croire et de dire au monde ‘je manque de confiance en moi’ que d’assumer que je ne m’aime pas.
C’est la raison pour laquelle j’aime dire aux apprentis culotté.e.s, avec un soupçon de provocation, que je n’ai aucune solution pour le manque de confiance en soi.
En revanche si l’on pose le problème là où il est vraiment, c’est différent.
Alors toutes les fois où tu penses manquer de confiance en toi, pose-toi ces questions et réponds-y-en toute honnêteté :
Q1. Si je pars du postulat que le manque de confiance n’existe pas, qu’est-ce qui pourrait bien se cacher derrière ça ?
Q2. Ce manque de confiance ne serait-il pas le résultat de mon non choix de m’aimer quoi qu’il en soit ?
Q3. Y aurait-il une partie de moi que je n’aime pas ou qui n’est pas reconnue ?
Q4. Quelle est mon intention en m’arrêtant sur l’idée que je manque de confiance ? Suis-je entrain de chercher à me plaindre pour capter l’attention ? A force de le dire est ce que je ne suis pas entrain d’entretenir cette croyance et de créer ma réalité ?
Q5. Quel est le bénéfice caché de rester sur la croyance que je manque de confiance ?
Q6. Que ferais je si mon manque de confiance n’existait plus ? Qu’est ce que j’attends pour le faire ?
Pas simple ces questions mais utiles quand on a décidé de dépasser ce sujet pour de bon.
Une dernière chose avant de s’arrêter là pour aujourd’hui.
Rappelez vous qu’une autre définition de l’erreur c’est s’écarter de la norme donc :
faîtes des erreurs, encore et encore, vous ne trouverez jamais votre chemin sur les sentiers balisés, les détours valent de l’or.